In: « La culture comme promesse d'une métropole citoyenne », FNADAC, le 31/05/2013, 09-17h

 

Table-ronde 3 : « Comment garantir l'équilibre entre développement urbain et « service public de la culture », entre droits culturels et ville créative ? »

Participants : P.Laurent, N.Frize, C.Ambrosino.

 

C.Ambrosino (maître de conférence à l'Institut d'Urbanisme de Grenoble) : « ville créative » est une idée née à Londres, dans les années 1980. Dans un monde post-économique, comment ne plus avoir une approche sectorielle de la culture ?

Il rappelle que pour R.Florida, les villes-monde qui attirent sont les villes qui attirent les salariés qui travaillent pour des entreprises créatives et non les entreprises elles-même.

L'innovation se construit sur le territoire dans le temps long : cela implique une nouvelle forme de gouvernance.

Il rappelle que le jacobinisme culturel est encore très présent.

Ce que partage l'habitant avec l'artiste : son rapport à son territoire.

Le problème ici est de savoir comment concilier la créativité individuelle et la créativité culturelle.

 

P.Laurent (Président de Paris-Métropole) : dit que Paris-Métropole est une structure particulière faisant évoluer la vision hiérarchique à une vision de réseau, en insistant sur la faiblesse de ses moyens. C'est une structure née en 2009 où la culture est en filigrane mais pas traité en tant que telle...

Il renvoie le rôle d'influence vers la FNADAC. Il ajoute qu'il y a un problème de structuration de la direction des services culturels des villes qui ne permet pas la transversalité. Il y a un besoin d'une volonté politique forte.

 

N.Frize (compositeur, chargé d'une mission d'accompagnement de la dimension culturelle du développement urbain de Plaine Commune) considère que « ville créative » sont des mots minés. Pour lui, la Déclaration de l'Unesco reproduit la colonialisme et le racisme dans les mots avec « identité culturelle », utilisation non pas de « les cultures » mais de « pratiques et mode de vie.... ». Pour lui la culture n'est pas un patrimoine mais c'est le déplacement, l'action, le chemin que prennent les échanges pour se qualifier. Il faut donc redéfinir les droits culturels. Pour lui, la parole de l'habitant n'a de sens que si elle est travaillée.

La Plaine Commune n'a pas de compétence culturelle mais l'objet de sa mission est de voir la place de la culture dans toute la réflexion d'aménagement de ville. La culture n'est pas un espace clos.

 

Intervention dans la salle :

→ Europa City : constat de l'opposition de la conception anglophone et la conception européenne.

Aujourd'hui la société a envie de participer à la réflexion de son avenir.

→ à Montpellier : en 1977 volonté d'aller chercher les élites avec la culture et le sport ; dans les années 19990, amélioration de la vie de quartier en passant par les enfants.

→ quel est le protocole pour se faire comprendre du politique ?

→ observation que l'on reste sur notre faim quand au thème initial du colloque.

→ observation que seul est artiste est convié pour discuter du thème sur les 4 table-rondes programmées.....

 

Réponses de C.Ambrosino : s'il y a qqch qui caractérise l'individu, c'est la mobilité. Il faut faire attention à ne pas abandonner l'action publique.

 

Réponses de N.Frize : il n'y a pas de protocole possible, mais une progression pragmatique. Il y a un travail de sensibilisation des services, d'un travail par « équipe-projet ».