suite in colloque: « La culture comme promesse d'une métropole citoyenne », FNADAC, le 31/05/2013, 09-17h.

 

Table ronde 2 : « Quel eco-système inventer entre acteurs public et acteurs privés de la culture ? »

Participation : P.Gimet, J-L Bonnin, R.Babinet.

 

J-L Bonnin (consultant, anc.directeur ville de Nantes) : rappelle qu'en 2000 au Japon, le mécénat culturel était déjà très actif mais qu'ils avaient fait appel à lui pour avoir une politique culturelle de territoire.....

Pour lui, il faut sortir de la vision verticale et traditionnelle de la politique culturelle, donc sortir de ce qui se fait dans les institutions.

Il faut penser en terme de filière et pas seulement de structures ;

Il y a un travail d'observation partagée du lien culture-économie-urbanisme.

La culture doit être associé dès le départ à la question de l'aménagement urbain. Donc comment créer des espaces informels de rencontre ? Il y a un besoin de co-construction en étant attentif à ce qui n'est pas institué.

Il rappelle combien le travail d'accompagnement des innovations artistiques, de création d'entreprises est important. Refléxion sur la création de réseau entre ville-centre et villes périphériques.

Pour qu'un territoire prenne vie, il faut qu'on puisse en avoir une représentation mentale.

 

R.Babinet (président-fondateur de BETC) dit que le changement de paradigme est nécessaire car le budget de la culture est en baisse ; il y a donc un désengagement, de transfert vers de nouveaux acteurs. On passe de la verticalité à l'horizontalité, mais sans être organisé.

Parallémisme entre le désengagement de l'Etat et la demande du public.

La place des entreprises privées est ambivalente car mal vue par les acteurs de la culture, mais ses salariés lui demande une prise de responsabilité dans le mieux vivre-ensemble.

Au niveau des représentations, il y a une vision + favoriable de la gestion d'entreprise que de celle menée par l'Etat.

Il souhaiterait voir se développer le mécénat de compétences, voir le troc de compétences.

 

P.Gimet (« Cultural Engineering group ») : le thème posé ne l'est pas depuis longtemps. Dans son rôle de créateur d'un réseau social francophone et étranger, il note la volonté de rassembler et de communiquer sur les usages et les pratiques culturelles.

Les mots utilisés dans l'intitulé du colloque sont nouveaux pour la culture.

Il note le problème de raisonnement des orientations politiques à l'échelle d'un mandat, voir moins.... Il y a un besoin de raisonner en projet-gestion ensemble.

Pour lui, il y a 5 conditions à la création d'un éco-système :

  • vraiment intégrer les acteurs privés, puisque ce sont des acteurs économiques [diffusion vision pro-européenne]

  • arrêter la loi du moins-disant ;

  • utiliser les outils contractuels existants : le mille-feuilles administratif ralenti la mise en oeuvre, il faut donc le réarticuler avec les outils qui existent (ex : partenariats public-public)

  • vision d'un territoire partagé : ex : relier la notion de service public à la notion de service(s) au(x) public(s)

  • hétérogénéité des contributions de chacun.

 

Question sur la gouvernance :

Pour J-L Bonnin, il faut une « gouvernance partagée » entre collectivités. Mais pour inclure les acteurs culturels, il y a un besoin d'un espace de concertation ; d'où l'importance des filières. La connaissance des territoires doit se faire par la rencontre des acteurs du territoire eux-mêmes.

 

Pour R.Babinet, on parle de culture, de projet culturel mais c'est le partage d'une vision qu'on a du territoire qui importe car c'est à ce niveau là que se font les échanges (il n'y a pas de lieu).

Intervention dans la salle :

→ remarque sur la reconnaissance du rôle des acteurs culturels avec la contractualisation.

→ remarque sur l'adaptation nécessaire du droit du travail.

→ UFISC : attire l'attention sur la biodiversité de l'écosystème dont la biodiversité économique. S'il y a une prise en compte de cette biodiversité dans la contractualisation, au niveau européen quelle est la place de cette refléxion chez les politiques publiques ? Nécessité de modifier les modalités d'évaluation des richesses.

 

Réponses de P.Gimet : en Europe, il y a des critère de développement durable dans les projets comprenant des acteurs culturels → nécessité de retravailler le cahier des charges des commanditaires.

 

Réponses de J-L Bonnin : question de la modalité des valeurs importante car c'est le point de départ des critères d'évaluation de projet.

 

Réponses de R.Babinet : la question se pose de comment faire des expérimentations, des observations transmissibles...